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Résumé :
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Comment le travail social peut-il permettre aux personnes (et notamment aux plus fragiles) de devenir ce qu'elles aspirent à être, en terme d'identité et d'orientation sexuelle, sans être entravées par des discours normatifs, des effets de stigmatisation ou encore par l'expression de formes de domination ? La première partie s'intéresse à l'éducation au genre : dans le registre de l'identité sexuée et sexuelle, comment soutenir le processus qui permet aux enfants de "devenir" ? Comment envisager une conception émancipatrice de cette identité et de l'éducation au corps ? Dans la deuxième partie, un article présente les résultats de deux enquêtes concernant le vécu de jeunes homosexuels, lesbiennes, bisexuels, transgenres, enquêtes faisant état de nombreuses carences dans la prise en considération des besoins spécifiques de ces jeunes. Le témoignage d'une psychologue intervenant auprès de jeunes adultes exclus de leur domicile familial en raison de leur identité ou orientation sexuelle montre comment adapter le travail thérapeutique pour restaurer des capacités d'attachement suffisamment sécures aux personnes dont l'existence a été fragilisée par ceux qui auraient dû en prendre soin. A travers l'analyse d'une situation, un article nous montre ensuite que lorsqu'il entend soutenir la fonction parentale, le travail social peut devenir une machine à produire des normes. Enfin, un article est consacré à la prise en compte du genre dans l'intervention sociale au Québec.
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